Indépendance financière. Je me retire de la vie d’entreprise à 46 ans.

Depuis que je suis jeune, j’ai toujours dit que je prendrais ma retraite à 40 ans en étant financièrement indépendant.

Au moment où j’écris ces lignes, je vais quitter l’entreprise dans une semaine, à 46 ans.

J’ai donc 6 ans de retard 🙂

Même si je suis en retard sur mon rêve d’enfant, je suis en avance sur celui que j’avais mentalement élaboré ces dernières années. Je me préparais à arrêter “le corporate” à l’âge de 50 ans.

Mais l’entreprise évolue rapidement, et elle a été plus vite que moi.

Le groupe a décidé de se réorganiser. J’ai saisi ma chance pour commencer une nouvelle vie. (Don’t Wait For The Perfect Moment; It Doesn’t Exist. Grow Yourself By Creating It.)

J’ai donc sauté le pas avec 4 ans d’avance.

Je me considère comme financièrement indépendant depuis l’âge de 43 ans. Mais il y a une différence entre se sentir libre financièrement et faire le grand saut en coupant votre source de revenus garantie.

Les trois dépendances les plus nocives sont l’héroïne, les glucides et un salaire mensuel. Vous ne deviendrez pas riche en travaillant pour quelqu’un d’autre.
— Nassim Nicholas Taleb

Voici mon histoire.

Origine. Un entrepreneur dans l’âme.

Je suis en effet un entrepreneur dans l’âme.

À 13 ans, j’ai loué une partie du stand de marché de mon père et j’ai commencé à vendre une nouvelle collection de chaussures pour enfants. Mon père était dans le segment des chaussures pour femmes et hommes.

Je lui avais demandé une avance pour acheter deux modèles enfants.

En un été, j’ai remboursé ma dette et j’ai récolté plus d’argent que nécessaire pour acheter le scooter de mes rêves, au grand désespoir de ma mère, qui pour des raisons de sécurité, n’en voulait pas.

Je l’ai finalement eu, mais ma mère avait raison, c’était dangereux.

À 18 ans, mes amis ont pris des emplois chez McDonald’s pour financer leur vie d’étudiant. Je me lançais dans une nouvelle aventure entrepreneuriale.

J’avais trouvé un produit unique (système d’alarme) et j’ai commencé à le vendre. J’ai lu le livre de Tom Hopkins en une nuit et me suis lancé dans le porte-à-porte.

Je gagnais beaucoup d’argent pour mon âge, et je pouvais même aider ma famille qui traversait une période difficile. C’est là que j’ai aussi développé une nouvelle compétence qui m’a ouvert les portes de l’entreprise : la vente.

La vie en entreprise.

J’avais envie de voir à quoi ressemble le monde de l’entreprise. Et je suis content de l’avoir fait.

J’ai vécu une aventure extraordinaire. 23 ans d’une carrière qui m’a fait passer de vendeur à exécutif pour un groupe international.

J’ai voyagé, repris mes études, obtenu un diplôme de l’une des plus prestigieuses écoles de commerce de France, travaillé dans différents pays, rencontré des gens incroyables, gagné ma vie et appris tant de choses… La liste est longue.

J’aimais mon travail. Mais il me prenait tout mon temps. Et presque toute mon énergie. C’est ce qui m’a rappelé mon rêve d’enfant : arrêter de travailler à 40 ans.

Même si tout cela semble relativement clair, ces deux dernières semaines avant de quitter mon emploi sont plus compliquées que je ne l’imaginais.

L’émotionnel contre le rationnel.

Rationnellement, je ne pouvais rien espérer de mieux.

C’est une situation à laquelle je me préparais mentalement. Et COVID_19 a accéléré mon désir d’arrêter.

J’ai testé le plaisir du home office. Prendre le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner en famille. Mettre les enfants au lit le soir et les emmener à l’école le matin (quand ils en ont encore envie 😀).

Je ne pouvais pas faire toutes ces choses, j’étais toujours dans un avion ou dans une chambre d’hôtel.

Mais j’avais sous-estimé la partie émotionnelle. Après 23 ans dans l’entreprise, c’est comme si je quittais une partie de ma famille. Les souvenirs se mélangent et forment un cocktail émotionnel intense. Je ne pensais pas finir mon dernier discours les larmes aux yeux.

Et cette bataille entre l’émotionnel et le rationnel amène des doutes dans la partie…

Les doutes.

Les doutes sur la nouvelle vie.

Est-ce que j’ai bien fais?
Est-ce que j’aurai dû accepter un nouveau job?
Que vais-je faire de tout mon temps ?
Est-ce que je vais aimer ça ?

Ma petite voix n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour me faire douter. Elle s’est entraînée depuis des années pour me mettre au défi à chaque décision que je prends.

Mon meilleur allié pour faire face à cette situation est mon journal. J’observe mes pensées, je les écris et je réponds à mes doutes. Et j’aime défier (à mon tour) ma petite voix avec cette question.

Quel est le pire qui puisse m’arriver ?

Je n’aime pas ça et je commence une nouvelle aventure avec une entreprise. C’est toujours possible, même si rationnellement je ne le souhaite pas.

Des doutes sur la partie indépendance financière.

Si vous êtes intéressé par le sujet du mouvement FIRE (Financial Independence Retire Early). L’internet regorge d’informations.

Comme d’habitude, quand j’ai creusé ce sujet il y a quelques années, j’ai lu des dizaines de livres.

Et au final, même les experts ne sont pas d’accord (comme souvent). Il faut reconnaitre que l’équation comporte des inconnues.

La théorie FIRE (Financial Independence Retire Early) est :

1. Vous prenez vos dépenses annuelles
2. Vous les multipliez par 25
3. Vous investissez votre argent en visant un rendement de 4 %.
4. En théorie, vous n’avez plus besoin de travailler toute votre vie😀.

Les experts parlent beaucoup des points 2 et 3, en affinant les chiffres.

Mais les inconnues de l’équation sont votre durée de vie, les rendements (l’histoire ne prédit pas l’avenir des marchés) et l’inflation.

Et pour moi, le cocktail ressemble à ça. Je pars un peu avant l’âge de mon indépendance financière idéale ( 50 ans) ; je compte vivre jusqu’à 125 ans 😀. Et je n’ai aucune idée de l’inflation à venir.

Assez pour alimenter ma petite voix en arguments.

Comment suis-je investi pour soutenir mon indépendance financière ?

J’investis principalement sur les marchés à travers un ETF (voir ici ma stratégie paresseuse). J’ai deux appartements que je loue, des produit de type obligations, et une réserve de liquidités.

Et je suis armé de quelques principes appris auprès de JL Collins.

1) À long terme, le marché finit toujours par augmenter.

2) Je ne crois pas pouvoir battre le marché.

“Je suis dans ce métier depuis 61 ans et je ne peux pas le faire. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui puisse le faire. Je n’ai jamais rencontré personne qui ait rencontré quelqu’un qui puisse le faire.”
–Jack Bogle.

3) Simplicité.

“Je ne favorise pas l’indexation simplement parce qu’elle est plus facile, bien qu’elle le soit. Ou parce que c’est plus simple, même si c’est aussi le cas. Je la privilégie parce qu’elle est plus efficace et plus puissante pour créer de la richesse que les autres solutions”.
– JL Collins.

Et je saupoudre tout cela avec une bonne tolérance aux risques.

Le reste, je le construirai sur la route. Mais il y a une différence entre penser et agir.

Alors là encore, ma petite voix me taquine.

Qu’est-ce que je veux faire maintenant que j’ai atteint l’indépendance financière ?

Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas. Mais je sais avec certitude que je vais me donner 6 mois pour me concentrer sur ma famille. J’entre dans une phase où mes parents ont davantage besoin de moi et où je souhaite passer plus de temps de qualité avec ma femme et mes enfants.

Puis, j’ai découvert grâce à ce blog que j’aime l’expérience de l’écriture.

Rassembler, organiser mes idées, et les mettre sur papier (sur des écrans😀). A creuser.

Je vais continuer mes projets d’apprentissage, l’allemand, la course à pied et les échecs.

Et je pourrais me remettre à l’entreprenariat (Solopreneur/Lifestyle business) pour nourrir ma curiosité et atténuer les risques de mon FIRE. ( Financial Independence Retire Early)

Le 19 décembre, je travaillerai sur mon plan de vie pour 2022 et plus encore. Un processus que je fais chaque année. Et ce changement significatif rendra l’exercice encore plus intéressant. J’aurai une image plus claire après ça.

Conclusion.

Je réalise à quel point je suis privilégié et chanceux de pouvoir choisir cette nouvelle vie.

J’ai lu des dizaines de témoignages de personnes qui sont passées par là, et je m’attends aussi à des difficultés.

Mais comme dans toutes les décisions, la part d’inconnu, de nouveauté et de risques est aussi ce qui en fait le charme.

Je vous donnerai des nouvelles dans quelques semaines ou mois…

Que pouvez-vous en tirer ?

• Investir, investir, investir. Si l’indépendance financière vous intéresse ou pas, vous gagnerez à faire travailler votre argent à côté de vous.
• Lorsque vous êtes sur le chemin de l’indépendance financière, profitez-en. N’attendez pas le moment comme une libération. Il y a beaucoup d’aventures que vous pouvez vivre en tant que salarié.
• Apprendre, apprendre, apprendre. Jugez chaque opportunité pas seulement sous l’angle des gains potentiels, mais aussi sous celui de l’apprentissage.
• Développez une activité secondaire ou un passe-temps. Vous serez plus performant dans votre activité principale et vous ne savez jamais ce qui peut arriver.

Avertissement : je ne suis pas un conseiller financier. Toutes les informations affichées le sont à titre purement informatif. Ce n’est pas destiné à remplacer les conseils d’un professionnel. Si vous décidez d’agir sur la base des informations contenues dans ce site , vous le faites à vos propres risques.

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Update….Octobre 2022
Ce qui n’était qu’un projet est devenu une réalité. 😃

L’indépendance financière m’a permis de découvrir deux passions. L’écriture et le coaching.

dès que vous êtes prêt, voici 2 autres façons avec lesquelles je peux vous aider à accélérer votre croissance grâce au coaching :

• Vous êtes ambitieux : vous avez déjà réalisé beaucoup. Et vous avez l’intention de continuer. Mais cette fois-ci, vous souhaitez le faire tout en profitant des choses importantes dans votre vie. Curieux…Cliquez ici.
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