J’ai apprécié le livre“Un guide pour la bonne vie : L’art ancien de la joie stoïcienne” de William B. Irvine.
Et on peut dire qu’il m’a fait réfléchir.
Ce livre incite les lecteurs à adopter et mettre en pratique une philosophie de vie.
Il vaut mieux en avoir une que de se laisser guider en pilote automatique.
Quel est le but du stoïcisme ?
Si j’essaie de le résumer en une phrase, je dirais “la recherche de la tranquillité”.
Qu’est-ce que cela signifie ?
“La tranquillité est un état psychologique dans lequel nous ressentons peu d’émotions négatives, telles que l’anxiété, le chagrin et la peur, mais une abondance d’émotions positives, en particulier la joie”.
Il ne s’agit pas d’éliminer les émotions négatives, mais d’en réduire l’intensité… Sortez de la spirale négative dès que possible et accueillez les sentiments d’abondance.
La vie est un de terrain de jeu qui vous permet de devenir une meilleure personne au travers des difficultés quotidiennes.
- Comment mieux gérer les relations humaines ?
- Comment gérer les critiques, les insultes, la colère ?
- Comment minimiser l’impact du deuil ?
- Comment se libérer du jugement des autres ? de votre statut social ?
L’art de vivre.
Le stoïcisme et l’auteur s’efforcent d’être aussi pratiques que possible pour apprendre l’art de vivre.
Mais pratique ne veut pas dire facile. Cela repose sur la volonté, l’autodiscipline, la constance et la responsabilité.
En échange, les stoïciens gagnent en tranquillité et en clarté. Leurs décisions sont plus faciles à prendre. Et tout ce processus les aide à faire face aux difficultés de la vie.
Nos vies modernes ne favorisent pas cette façon de penser. La politique et les médias nous offrent d’innombrables distractions, nous faisant croire que notre bonheur dépend de facteurs extérieurs.
4 outils pratiques des stoïciens
S’adapter est une qualité, mais cela peut aussi devenir une difficulté dans certains cas. Les psychologues parlent “d’adaptation hédonique”. Et il semble que ce soit une grande partie de notre insatisfaction permanente.
“Nous sommes malheureux parce que nous sommes insatiables. Après avoir travaillé dur pour obtenir ce que nous voulons, nous nous désintéressons de l’objet de notre désir. Au lieu de nous sentir satisfaits, nous nous sentons un peu ennuyés et, en réponse à cet ennui, nous formons de nouveaux désirs, encore plus grands.”
1.Visualisation négative.
Pour lutter contre cela, les stoïciens utilisent la “visualisation négative”.
Qu’est-ce que c’est encore, Dror ? 😀
C’est aussi la question que je me suis posée. J’ai compris et pratiqué la visualisation positive pendant des années, mais je ne connaissais pas cette technique stoïcienne.
Il s’agit d’imaginer pendant un court instant (2 minutes) le pire. Il peut s’agir d’une situation (perte d’emploi), d’une personne (perte d’un être cher), de la santé (perte de la vue, de la capacité à marcher, etc.).
Après cette mauvaise rêverie, vous devenez plus conscient et appréciez ce que vous avez.
Dans un podcast, j’ai entendu l’auteur expliquer qu’il lui arrivait de crier dans la maison “merci d’être avec moi”. Un message qu’il envoie à sa femme juste après l’exercice. Et, bien sûr, sa conjointe sait de quoi il parle.
2. Se souvenir de la situation dans son ensemble.
“Au cours de notre journée, nous nous arrêtons périodiquement pour réfléchir au fait que nous ne vivrons pas éternellement et que, par conséquent, ce jour pourrait être le dernier.
Dans la même veine que l’exercice précédent. Le stoïcien aime se rappeler qu’il n’est là que pour peu de temps et qu’il ne sait même pas combien de temps cela va durer. Cela l’aide à apprécier chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde.
Je crois beaucoup à ce concept. Cela fait partie de ma décision de quitter le monde de l’entreprise à 46 ans pour apprécier le temps qu’il me reste à vivre sur cette planète. Le plus longtemps possible, je l’espère, tout en reconnaissant que ce n’est pas totalement dans mon contrôle. Cela nous amène au point suivant.
3. Qu’est-ce que je peux contrôler ?
Le stoïque est responsable de son bonheur. Et pour cela, il se concentre sur tout ce qui est en son pouvoir.
Vous n’avez aucun contrôle sur le temps qu’il fait, mais vous pouvez choisir de profiter de n’importe quel temps. L’idée est de créer des objectifs que nous maîtrisons et d’accepter sans colère ni émotions négatives ce qui est en dehors de notre cercle.
J’ai appris ce principe il y a plus de 20 ans lorsque j’ai lu “The 7 Habits of Highly Effective People” (Les 7 habitudes des personnes très efficaces) de Stephen Covey. La première habitude, “Être proactif”, englobe ce point.
Je dois beaucoup à cette idée. Je n’arrive pas à l’appliquer tout le temps, mais je progresse à chaque fois que j’y arrive.
4. Malaise volontaire.
“Et pourquoi l’autodiscipline vaut-elle la peine d’être possédée ? Parce que ceux qui la possèdent peuvent déterminer ce qu’ils font de leur vie.”
Les stoïciens se mettent volontairement dans des positions inconfortables. Sortir en petite tenue, marcher pieds nus, dormir par terre plutôt que dans un lit, jeûner….En faisant cela, ils s’entraînent à dominer leur esprit.
Le stoïque apprécie tout mais ne veut dépendre de rien. Pour lui, moins de confort est aussi un moyen d’atteindre plus de joie.
Conclusion
Ce livre permet de mieux comprendre les origines, les raisons et les recherches des stoïciens. Il traduit la pensée des textes anciens dans un langage moderne et pratique.
Je crois en la recherche de l’amélioration continue, et ce livre est un excellent compagnon.
Je le recommande vivement.
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Merci Stéphane pour ton feedback 😀