J’ai complètement raté mon dernier marathon et pourtant je ne suis pas si déçu. Voici pourquoi.

Enfin, je passe la ligne d’arrivée, épuisé, mais heureux. Mon chrono à ma montre affiche 3:59 et quelques secondes. Je l’ai enfin fait. Descendre en dessous de 4 heures sur la distance mythique du marathon.

Mais quelle déception quelques minutes après, en découvrant mon temps officiel (4:01.03).

J’avais fait une erreur de débutant. Ma montre avait une fonction “auto pause” enclenchée. À chaque fois que j’ai marché aux ravitaillements, elle s’arrêtait. Résultat, des précieuses secondes perdues qui anéantissent mon rêve.

C’était en 2018. Je suis passé de la joie à la déception.

Dimanche, j’ai fait mon deuxième plus mauvais temps de ma courte carrière de marathonien sur route 4:23, et je suis moins déçu. Pourquoi?

J’ai enrichi mon panel d’options pour évaluer ma performance.

On enchaine les projets, les uns derrière les autres, avec souvent deux options. J’ai réussi, ou j’ai échoué. Et toutes les émotions positives ou négatives qui vont avec.

Mais chaque projet vous amène beaucoup plus que cela.

Apprenez à vous créer plus d’options pour apprécier chaque expérience.

Le jour du Marathon. Comment cela s’est passé?

Le jour de la course est la célébration de tous vos entrainements. Alors bien sûr, on veut réussir. Et je ne suis pas une exception à la règle.

J’ai tout donné, mais j’étais court. Et j’ai plein de leçons à tirer de cette expérience. La plus importante qui a certainement été la cause de toutes les autres difficultés que j’ai rencontrées. Ne pas m’engager dans un entrainement marathon sur un corps pas assez préparé.

Il faut d’abord revenir à un bon niveau de forme avant de se lancer dans une préparation. Ça évite les blessures, les rhumes, qui sont souvent la réaction d’un corps à qui on en demande trop.

Et ce dimanche, après mes 33 premiers km qui se sont bien passés, j’ai tapé le mur (célèbre pour les marathoniens) de plein fouet. C’est comme si je n’avais plus de batteries. Alors j’ai fini toujours en courant, mais très lentement. De 500 mètres en 500 mètres me disant que je déciderai de la suite aux 500 prochains mètres. Ça m’a amené gentiment jusqu’à la ligne d’arrivée.

Mais voilà 8 raisons pourquoi, malgré cette performance, je ne suis pas déçu.

Je cours pour bien plus que le chrono de la course. Je cours pour :

1. Être en meilleure forme. Un de mes objectifs de vie est de garder la forme en vieillissant. Je m’imagine emmener mes petits enfants à la piscine, faire du vélo avec eux, et pourquoi pas faire une course ensemble…Comment construire son projet de vie ?

2. Maintenir mon poids. Si vous êtes comme moi, vous connaissez sans doute cette sensation. Chaque année, vous avez une tendance à ajouter des kilos. Et à chaque fois que le corps enregistre un nouveau pic, il le garde en mémoire et y revient plus facilement. Me préparer pour une course me permet de maitenir un poids où je me sens à l’aise.

3. Vivre une aventure. La préparation, les rencontres, la recherche sur les méthodes, le jour de la course. Tout cela constitue une aventure inoubliable.

4. Sortir de ma zone de confort. Les 9 derniers kilomètres m’ont mis dans une grande situation d’inconfort physique et mentale. Arriver au bout, renforce ma confiance, et me fait découvrir des ressources cachées.

5. Vivre des émotions fortes. Voir des amis venus m’encourager alors que je ne m’y attendais pas. Entendre une musique que j’aime jouée par un groupe sur le bord de la route, échanger avec une personne âgée qui se bat pour finir. Tous ces moments qui semblent anodins sont multipliés en intensité le jour de la course.

6. Inspirer, les gens autour de moi à s’engager dans des projets qui les poussent hors de leur zone de confort.

7. Apprendre sur mon corps. Les douleurs, les blessures, la nourriture qui m’énergise, celle qui m’alourdit. Préparer son corps pour une épreuve physique est une source d’apprentissage.

8. Passer du temps avec moi même. Une cinquantaine de sorties de préparation où j’ai eu l’occasion unique d’être avec moi même dans la nature. Une expérience de solitude méditative et créative où je génère une grande partie de mes idées.
   

Élargissez votre champ d’options et profitez plus de chacune de vos expériences.

Il y a bien plus que perdre ou gagner. En travaillant sur vos options, avec une question toute simple, vous vous offrez des dizaines de raisons d’apprécier plus vos accomplissements. À vous de jouer.

Quelles sont les 10 choses que le projet X m’apporte dans ma vie? 


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