Une cage dorée.
J’ai un travail qui me plaît, dans une boite que j’aime, avec une équipe que j’apprécie.
En apparence, tout se passe bien.
Mais quand je creuse un peu, je sens une forme d’anxiété latente.
Un stress à faible intensité, mais permanent qui m’empêche de profiter pleinement de la situation.
Mon objectif.
“Je souhaite continuer à travailler dans ma structure et dans ce job (que j’aime)”
Le problème ?
Cette option (la seule que je pense avoir) ne dépend pas “que” de moi.
L’entreprise évolue constamment.
Quand elle est petite, elle est fragile.
Quand elle grosse, elle se réorganise souvent.
Dans aucun des cas, je n’ai la garantie que mon job va rester…
D’autant plus qu’il y a des rumeurs dans les couloirs et que l’ambiance économique prête au licenciement ces derniers temps.
Comment se créer des options réduit notre stress.
Les peurs latentes. La cause de mon stress.
C’est là que ma petite voix passe à l’attaque et m’aide avec une facilité déconcertante à créer de fausses croyances que je me repasse en boucle dans la tête.
- Je ne suis plus employable dans une autre entreprise.
- Je ne parle pas X (remplacer X par allemand, français, anglais…)
- Je ne connais que le système sur lequel je travaille.
- Je suis trop âgé/jeune.
Souvent, cette cage dorée nous pousse à la passivité.
“Je suis bien actuellement.”
Mais derrière ce décor, se cachent nos peurs latentes.
“Et si ça s’arrêtait, comment je ferais pour”
- Le crédit de la maison
- Les études des enfants
- …
Alors on peut, soit faire semblant en espérant que notre seule option fonctionne, soit affronter nos peurs proactivement et créer notre futur.
Et ça commence en se posant les bonnes questions…(J’aime celles inspirées par Dan dans son livre The Dan Sullivan Question. Voir le troisième livre dans ce blog)
Comment se créer des options réduit votre stress.
1—Qu’est-ce que je souhaite réaliser dans mes 3 prochaines années à titre professionnel ?
a) Rester dans l’entreprise est une option.
—Qu’est-ce que je peux faire pour maximiser mes chances ?
- Notez toutes vos idées, avec l’objectif d’en atteindre au moins 10. On sait tous brainstormer pour l’entreprise. Là, on le fait pour nous.
- Ne jugez pas vos idées.
- Ne vous préoccupez pas à ce stade de comment les réaliser.
- Juste, notez les.
Ensuite, conservez celles qui vous paraissent les plus plausibles et qui vont dans la direction de ce que vous souhaitez réaliser.
James Altucher dans son livre Skip the Line explique comment écrire 10 idées par jour l’a aidé à sortir de grandes phases de déprime. Il a transformé l’une de ses idées en site internet où chacun peut créer ses propres listes. J’ai tenté l’expérience et réalisé un strike de 506 jours.
b) Se créer des options en élargissant sa réflexion.
Une option unique qui ne dépend pas que de nous, aussi bonne soit-elle, fait peur.
En réfléchissant plus largement, on passe de l’état de peur à un état de création.
Dans notre exemple, cela pourrait être :
- Comment tester mon employabilité à l’extérieur ?
- Quels sont les écarts que je dois combler ?
- L’allemand est primordial dans ma branche.
- Comment mettre un plan d’apprentissage en place ?
En le faisant, je crée des options à l’extérieur tout en augmentant mes chances de pouvoir rester dans l’entreprise.
2—Pour me rapprocher de mon idéal sur les 3 prochaines années, quels sont les dangers (peurs/ état d’esprit) que je dois éliminer ?
- Arrêtez de me dévaloriser.
- Passer de je ne suis plus “employable” à j’ai la capacité de me créer plusieurs options (Designing Your Life. Ce livre offre un excellent guide pour se créer de nouvelles options.)
- Arrêter de fuir les gens, commencer à les rencontrer
- Arrêter de penser qu’on va reconnaître mon travail, commencer à promouvoir mes succès
3—Pour me rapprocher de mon idéal sur les 3 prochaines années, quelles sont les opportunités que je dois capturer ?
- Apprendre le français. Utiliser les ressources que mon entreprise me propose.
- Me rapprocher de mon réseau. Notez tous les noms de mes contacts (téléphone, emails, réseaux sociaux)
- Me faire une liste.
- Préparer un message simple d’approche
- Contacter 2 personnes par jour de mon réseau
4—Pour me rapprocher de mon idéal sur les 3 prochaines années, quelles sont les forces sur lesquelles je dois capitaliser ?
On ne démarre jamais à zéro. Chaque expérience acquise dans notre branche révèle une multitude de sous-compétence.
Quand je creuse ces compétences, beaucoup sont transférables.
D’exécutif à coach indépendant.
J’ai fait un changement de carrière abrupte de COO pour un groupe international dans la technologie à coach indépendant.
Si je laisse ma petite voix prendre le contrôle. Elle va me trouver plein de raisons pour lesquelles ça ne pourrait pas marcher.
Mais si je creuse intentionnellement, je trouve plein d’options de transfert de compétences.
- J’ai coaché informellement plus de 3 000 heures mes équipes dans le monde corporate
- La vente m’a appris à poser les bonnes questions.
- Travailler étroitement avec les équipes marketing, et business développement m’a appris à créer un business en partant de zéro.
- Être assis dans des réunions importantes, m’a appris à comprendre les problèmes et besoins majeurs des exécutifs en activité.
- Et je peux continuer ainsi…
C’est vrai à tous les niveaux et pour toutes les fonctions. Notre parcours nous a permis d’accumuler des expériences qu’on peut réutiliser pour atteindre nos nouveaux rêves.
Comment s’approprier nos expériences passées pour créer notre futur
J’aime le modèle de Mike Kim dans son livre “You Are the Brand” pour reconnaître son expertise.
Extrait du livre
“Un jour, j’ai noté une courte liste de ce que j’ai fait dans ces rôles, qui ressemblait à ceci :
- J’ai enseigné à des lycéens.
- J’ai parlé à l’église.
- J’ai écrit des chansons.
- J’ai dirigé des réunions pour les bénévoles de l’équipe musicale.
- Je commercialisais les albums que nous enregistrions.
- J’ai organisé des conférences pour l’église.
Puis ça m’a frappé. Tout ce que j’avais à faire était de barrer la fin de chacune de ces phrases :
- J’ai enseigné
à des lycéens. - J’ai parlé
à l’église. - J’ai écrit
des chansons. - J’ai dirigé des réunions
pour les bénévoles de l’équipe musicale. - Je commercialisais
les albums que nous enregistrions. - J’ai organisé des conférences
pour l’église. “
Pendant une grande partie de notre vie, nous nous voyons à travers la lentille d’une entreprise, d’une organisation ou d’un rôle plutôt qu’à travers les compétences que nous possédons ou ce que nous sommes intrinsèquement. Nous ne voyons pas notre expertise unique.
Conclusion.
On dit souvent que n’avoir qu’une option, ou de trop vouloir quelque chose est une faiblesse en négociation.
Dans notre cas, on négocie avec notre petite voix. Et on connaît toutes ses cartes.
On peut créer notre propre jeu avec plus d’options.
En le faisant, on passe d’un état de peur à un état de création. Ne, nous en privons pas.
The 4 C’S Formula-Dan Sullivan
La réflexion proactive nous apporte de la clarté. La clarté nous offre des options et le courage de lancer de nouvelles actions. Ces nouvelles actions nous aident à développer de nouvelles compétences. Ces nouvelles compétences nous donnent de la confiance.
Dror Allouche
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Question pour vous.
Dans quelle partie de votre vie, êtes-vous bloqué avec une seule option ? Et qu’est-ce que vous pouvez faire aujourd’hui pour changer cela ?
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