Et nous voici au sixième volet de notre série “12 semaines pour accélérer votre carrière”. Nous plongeons aujourd’hui dans un comportement redouté par beaucoup, mais fondamental pour accélérer sa carrière : l’art d’assumer pleinement ses erreurs.
C’est criant quand on observe des enfants. Plus ils sont petits, plus c’est la faute de l’autre. Autant c’est charmant chez les tout-petits, autant c’est pénalisant pour les adultes qui n’ont pas réussi la transition.
Ils ne trouvent pas de job ou ne le gardent pas.
Mais c’est plus subtil pour la majorité d’entre nous.
La pression pour performer est immense. On pense que la culture de l’entreprise ne l’autorise pas. On associe notre prochaine promotion à notre infaillibilité.
Et souvent, dans les environnements complexes, ce sont moins des “erreurs évidentes” que des options qui n’apportent pas le résultat escompté.
Alors en “leader parfait”, on zappe ce qui n’a pas marché et on passe à la prochaine étape, pensant que personne ne l’aura remarqué.
En ratant une opportunité unique de se démarquer, d’apprendre, d’augmenter notre influence auprès de nos parties prenantes.
La véritable question n’est pas si vous allez faire des erreurs, mais comment vous allez y réagir.
4 concepts pour transformer vos erreurs en un avantage pour votre développement (et votre parcours professionnel).

1/ Assumer ses erreurs : le super-pouvoir qui bâtit la confiance et la sécurité psychologique
Dans le cas d’une erreur évidente, le plus simple reste :
“J’ai fait une erreur avec (X). Voici comment je vais la corriger.” Ni « mais », ni « parce que ». Simplement une appropriation franche et directe et l’engagement à réparer. Idéalement, cette démarche s’opère “dans les 24 heures suivant l’erreur”.
Pourquoi est-ce si puissant ?
- Cela bâtit la confiance : Quand un leader assume ses erreurs ouvertement, il fait preuve de vulnérabilité. Comme le souligne Brené Brown, la vulnérabilité n’est pas une option, c’est la voie. Les membres d’équipes où la confiance règne admettent leurs faiblesses et erreurs, et présentent ou acceptent des excuses sans hésitation.
- Cela crée une culture d’apprentissage : En modélisant ce comportement, le leader donne la permission aux autres de faire de même. L’erreur n’est plus un tabou, mais une étape normale du processus.
Dans le livre “Multipliers”, les auteurs Liz Wiseman and Greg McKeown, racontent l’histoire d’un leader qui met à l’agenda de son meeting hebdomadaire une rubrique “Raté de la semaine”. - Cela renforce la crédibilité : Paradoxalement, admettre une erreur renforce l’autorité et le respect. Comme Robert Iger (ancien PDG de Disney) le décrit ci-dessous.
“Dans votre travail, dans votre vie, vous serez plus respecté et les personnes qui vous entourent vous feront davantage confiance si vous reconnaissez honnêtement vos erreurs.”
2/ De l’erreur à l’actif : transformer les faux pas en moteur d’apprentissage
Chaque erreur, petite ou grande, est une donnée brute, une mine d’informations précieuses pour qui sait l’exploiter. L’objectif est d’examiner la situation pour comprendre ce qui s’est passé et ce qui pourrait être fait différemment.
Jim Collins, dans son modèle du “manager comme enseignant”, voit les erreurs comme des situations d’améliorer les capacités des gens. Il utilise l’événement comme une occasion de coaching. (Jim Collins, BE 2.0)
Dans mon premier job en tant que patron d’une équipe de vente, nous avions construit un Mind Map avec notre processus de vente. Lorsque j’allais sur le terrain avec les équipes, on prenait 15 minutes à la fin pour revoir l’entretien de vente, et le vendeur cherchait ses différentes options à chaque étape. À la fin de l’année, l’équipe, qui avait réalisé sa meilleure performance l’année précédente, a marqué un nouveau record, avec une croissance de 30 %.
3/ Le principe de responsabilité à 100% : reprendre les rênes
Assumer ses erreurs s’inscrit dans une posture plus large : le principe de responsabilité à 100%. Cela ne signifie pas être responsable de tout ce qui arrive (ce serait irréaliste), mais être 100% responsable de sa réponse face aux événements, de sa contribution, et surtout, des solutions à apporter.
Outil : Le Journal de Responsabilité.
- Comme pour l’auto-réflexion, le “journaling” peut être puissant. Après un événement marquant, posez-vous ces questions :
- Quelle a été ma part dans cette situation (action ou inaction) ?
- Comment ma réponse a-t-elle influencé le résultat ?
- Indépendamment des facteurs externes, quelle solution puis-je initier ou contribuer à mettre en œuvre ?
4/ Le feedback : votre allié indispensable pour détecter les angles morts
Parfois, nous sommes les derniers à voir nos propres erreurs, en particulier celles qui relèvent de nos comportements ou de nos angles morts. C’est ici que le feedback devient un allié précieux.
Accueillir le feedback – surtout celui qui pique un peu – favorise la prise de conscience et révèle des axes d’amélioration. L’humilité intellectuelle, cette capacité à reconnaître que l’on peut avoir tort, est une qualité première du leadership.
Outil : Créer du Feedback et du Feedforward
- Réaliser un 360° par le biais d’un tiers.
- Regrouper les axes d’amélioration par thématique.
- Choisir un comportement à améliorer.
- Impliquer les parties prenantes en leur demandant régulièrement des feedbacks et des suggestions d’amélioration.
- Mesurer les résultats auprès des stakeholders.
(Mon coaching repose sur ce concept)
Conclusion : l’erreur assumée, signature des leaders qui grandissent et font grandir
Les leaders qui maîtrisent cet art ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui savent se relever avec grâce, en tirant les leçons de chaque faux pas.
À vous de jouer :
Repensez à une décision récente, un projet ou une interaction professionnelle dont le résultat n’a pas été optimal. Au lieu de l’ignorer, de la minimiser ou de la justifier, appliquez consciemment la démarche :
- Reconnaissez-la (ne serait-ce qu’à vous-même au début si c’est difficile).
- Verbalisez-la si nécessaire : “J’ai fait une erreur concernant X.”
- Identifiez la leçon : “Ce que j’apprends de cela, c’est…”
- Proposez une correction/amélioration : “Voici ce que je vais faire pour ajuster/réparer/m’améliorer.”
Observez l’impact. Sur vous. Sur les autres si vous le partagez. Vous pourriez être surpris de la puissance de ce “petit comportement” qui inspire un grand respect.
Prêt à faire de vos erreurs vos meilleures alliées pour grandir ?
Dans la même série :
- Première partie : Comment appliquer “Commencez avec la fin en tête” pour accélérer votre carrière : Un guide de 12 semaines
- Deuxième partie : Écoute active : la compétence clé pour accélérer votre avancement professionnel (et comment la développer)
- Troisième partie :Comment développer le potentiel de vos collaborateurs : le guide ultime pour les leaders
- Quatrième partie : Comment accélérer votre carrière en maîtrisant l’incertitude
- Cinquième partie : 4 outils d’auto-réflexion essentiels pour développer votre leadership
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Pour les futurs cadres dirigeants:
Accélérez votre ascension vers un poste de direction : Je vous aide à créer votre vision globale et à élaborer un plan pour accélérer votre parcours. Contactez-moi et découvrons si nous pouvons travailler ensemble.
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